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JOEYSTARR

CONSTELLATION?   1 installation performée   (2024 - ?)   

  • ​"Un visage unique ne suffit pas : six portraits cubiques — Didier et ses proches — s’assemblent et se recomposent comme un puzzle, révélant que la réalité d’un être n’existe qu’à travers la somme des regards qui l’entourent."

     

    J’ai voulu reconstruire une image multiple de Didier : plusieurs points de vue, plusieurs angles de connaissance. Qui est-il ? Un seul portrait n’en dirait rien. Plutôt que de figer son visage, j’ai choisi d’explorer sa réalité à travers ceux qu’il aime. Comme un jeu de cubes d’enfant, six portraits se combinent : celui de Didier et ceux de cinq proches.

    Présentés dans un cadre de type caisse américaine, ces cubes (30 cm de côté, bois préparé à la colle de peau, peints à l’huile) permettent de composer, décomposer, ou mêler les visages. Selon l’agencement, apparaît un portrait unique ou une image hybride, interrogeant toujours la réalité collective comme somme des vérités individuelles.

    Le cadre en bois, conçu avec des alvéoles garnies de feutrine, assure la manipulation sans dommage.​

wiSHES - PROJETS SINGULIERS - voEUX

Certains projets échappent aux classifications strictes entre peinture et performance, participatif ou non. Ils se tiennent aux marges et affirment la porosité des disciplines. Ainsi l’installation performée avec Marie-Agnès Gillot, mêlant danse, peinture, musique et texte, invente une œuvre totale où l’effacement devient apparition. Avec Yubitsume, l’artiste convoque un rituel de mutilation symbolique, geste à la fois intime et collectif, où la perte devient acte de résistance et de transmission. Enfin, la lecture de textes par JoeyStarr dans ce cadre performatif introduit une voix brute, charriant énergie et gravité, et fait résonner l’art comme espace de confrontation entre poésie et réalité sociale.


 

yuBITsUME

ECONOMIE?   7 peintures  1 Tatouage (1987 - 2025)  

  • « yuBITsUME confronte le spectateur à l’absurdité d’un marché où l’achat d’art peut aller jusqu’au sacrifice réel du corps de l’artiste, révélant l’impuissance collective à enrayer les logiques économiques destructrices. »​​
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    yuBITsUME met en scène la tension entre valeur artistique et logique marchande. L’installation présente un moulage d’avant-bras et des toiles qui en donnent différentes visions. Chaque pièce peut être achetée selon deux modalités : au prix « noble » de la cotation traditionnelle ou au rabais, calculé comme un simple objet de consommation. Dans ce second cas, l’artiste s’engage à une véritable ablation de la phalange, selon le rituel du yubitsume, hérité du code d’honneur des samouraïs et repris par les yakuzas. Ce geste radical altère définitivement le rapport entre moulage et peintures. En transposant dans le champ artistique les mécanismes du marché — promotion, dévaluation, sacrifice du producteur —, la performance confronte directement le spectateur à son propre rôle d’acheteur. L’œuvre ne propose pas de solution mais une question brûlante : comment empêcher un processus économique absurde et destructeur de se répéter, alors que nous restons collectivement incapables de le transformer dans la sphère politique ?​



MARIE AGNES GILLOT

ETOILE?   1 Installation performée (2018 - ?) 

  • ​"Une toile tenue comme un rempart, assaillie par la danse de Marie-Agnès Gillot, engloutie sous un voile blanc qui devient écran, où le public se découvre constellation et boussole pour les plus vulnérables."

     

    La toile 999, solidaire des armures de deux gardiens, sera portée par eux. Leur rôle sera de maintenir sa surface dans un plan défini, malgré les assauts chorégraphiés de Marie-Agnès Gillot.

    La performance sera accompagnée d’une trame sonore créée par Sylvie Cagnioncle (violoncelle) et Christophe Debouit (électro). Le texte sur la migration, écrit par Siaka Doumbia, sera lu par JoeyStarr.

    Face à la toile se tiendra une baignoire remplie de peinture acrylique blanche, dans laquelle Marie-Agnès puisera pour recouvrir, à « bras-le-corps », l’œuvre peinte selon des codes classiques. Ce voile blanc, métaphore de notre rapport culturel, masquera la peinture et fera surgir un nouvel espace : un écran de projection.

    Sur cette surface, l’image du public filmé apparaîtra, illuminée comme une constellation d’étoiles, rappelant que chacune est nécessaire pour guider les plus fragiles.​

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